Pour les curieux, la
création de la DNBK est particulièrement romancée dans le film « Le Dernier
Samurai ». L’Empereur MEIJI estime, en dépit des avancées et avantages
procurés par les technologies occidentales (moteurs, armes à feu, transports,
etc …), que la véritable « âme du
Japon » réside dans les Arts Martiaux. Ils furent donc à la base d’un
développement martial, guerrier, pratiqués pour en préserver leurs vertus
éducatives, leur Histoire.
La DNBK est une « association pluridisciplinaire » et non une « fédération » mettant en avant une discipline ou une autre, et un Maître en particulier. Tous les membres « certifiés » vont du Shodan au Nanadan. La DNBK n’interdit pas à chacun de s’affilier à une fédération, groupe ou sensibilité. L’engagement est individuel et ne concerne que celui qui souhaite réellement protéger les valeurs du Budo. Les séminaires nationaux, internationaux, forment les membres de la plus ancienne et la plus prestigieuse société BUDO depuis 1868. La légitimité des grades en Aikido, Iaido, Judo, Jujutsu, Karatedo, Kendo…, est le fait d’une décision UNANIME directe des Maîtres du Honbu de la DNBK.
Le 5 mai 818, sur ordre de l’Empereur SAGA qui souhaite promouvoir
la tradition guerrière, se déroule un YABUSAME (tir à l’arc à cheval) à
l’emplacement qui deviendra le BUTOKUDEN, situé à Kyoto. Mais c’est seulement
en 1895 que, sous l’autorité de l’Empereur MEIJI, la DAI NIPPON BUTOKU KAI voit le jour afin de restaurer et promouvoir
les disciplines martiales classiques. Le Butokuden devient alors le centre
d’entraînement des arts martiaux à travers tout le Japon.
En 1911, la BUJUTSU SENMON GAKKO (Académie
professionnelle d’arts martiaux) est établie pour accréditer, certifier et
organiser des entraînements professionnels pluridisciplinaires. Un relevé
national dénombre en 1930 plus de 2,5M
de ceintures noires dont 250 000 hauts gradés dans les 8 disciplines majeures.
Mais en 1946, après la seconde guerre mondiale et les pertes de nombreux
membres dues au conflit, la DNBK met fin à ses activités.
Il faut attendre 1953 et la réouverture du Japon au monde pour que la DNBK actuelle, avec ses nouvelles charte et vision philosophique, soit réactivée. Elle met l’accent sur la préservation de la tradition des arts martiaux classiques, des vertus de la culture martiale, et la promotion de l’éducation individuelle. Les membres de la DNBK sont en constante augmentation depuis la création de la Division Internationale, sous la direction du Hanshi Tesshin H. HAMADA, les Nations - surtout occidentales - venant renforcer les effectifs des plus de 800 000 nouveaux membres japonais adhérents.
Les arts martiaux ne constituent pas une voie compétitive
mais une voie d’évolution et de réalisation, un outil de forge du mental pour
l’être humain, une voie de progrès pour l’humanité.
La mission de la DNBK
est de revigorer l’esprit du Budo et de revaloriser les vertus martiales ou
Butoku, au travers des arts martiaux. Ainsi, les expériences de chacun
rassemblent les énergies dans les règles et les principes du Budo, amenant une
sorte de « Code du Guerrier du 21ème
siècle ».
La DNBK encourage aux plus hauts idéaux basés sur les vertus équilibrées de la philosophie du sabre et de la plume, nature particulière de l’adhésion certifiée de leurs membres à cette « Association de Ceintures Noires ». Des membres qui possèdent des mérites particuliers dans les arts martiaux indépendamment de leur adhésion, nationalité ou religion. Le sabre symbolisant la défense et la restauration des vertus martiales et la plume, quant à elle, la faculté de se gouverner pacifiquement, de se cultiver et d’encourager les vertus martiales.
La DNBK est une association pluridisciplinaires MONDIALE et comme telle, ne peut
être parfaite, permettant parfois à certains de se gargariser de cette adhésion
et de grades obtenus. Certains n’y sont venus
que pour le « paraître » mais n’ont pu y rester, trompant leur monde un temps mais pas tout
le temps ! Soit ils démissionnent, soit ils n’ont plus la possibilité
de renouveler leur adhésion. Nous savons
qui appartient officiellement à notre association et si d’aventure je
rencontre sur un tatami certains menteurs, qu’ils sachent que je saurai le dire
haut et fort. Même si ce personnage se dit Soke
d’un style « new age megastore
commando béret vert », « héritière
en paternité » ou « sauveur
d’une technique ancestrale ».
La DNBK n’a nul besoin de se créer une
« fabuleuse histoire des arts
martiaux », ses actions remontant à 1895 dans le développement des
traditions martiales japonaises. Les membres sont connus et sont inscrits sur
les tablettes de son Histoire mais sans avoir la prétention d’être parmi les « figures légendaires des 20ème
ou 21ème siècles ». Ses membres ne sont que les humbles relais
d’une tradition ancestrale d’Arts Martiaux, la continuité d’actions entreprises
depuis des décennies et qui continueront longtemps après nous. C’est cela « l’Histoire » et rien
d’autre …